La joie de la mitsva

La naissance d’un enfant juif, garçon ou fille, est toujours un évènement. Loin de se limiter à un bonheur familial, il s’agit véritablement d’une joie à l’échelle de tout le peuple juif.

Refusant de s’assimiler aux nations du monde, qui disparaissent les unes après les autres au cours de l’histoire, le peuple juif a survécu à ses oppresseurs. Aussi, lorsqu’un enfant juif né, tout Israël en est renforcé et espère un bon avenir pour cet enfant, pour le peuple auquel il appartient et pour toute l’Humanité en général.

Le respect de la loi juive et de ses coutumes est un ingrédient fondamental de la pérennité du peuple juif. Une vie juive commence avant la naissance par la préparation du couple à accueillir en son sein une âme juive ! Toutefois même ceux qui n’auraient pas fait ce travail de préparation avant la naissance de leurs enfants peuvent toujours rattraper le retard et se lier à la Torah et aux mitsvot.

Tout grand évènement s’anticipe, notamment par la téfila (la prière à D.ieu qui fait réussir nos entreprises familiales et professionnelles), mais aussi par l’étude des sujets halakhiques nécessaires à la construction d’une famille juive.

 

Celui qui a eu le mérite d’avoir un enfant, garçon ou fille, éprouve une joie intense. Et il n’est jamais trop tard pour commencer à s’informer sur la cérémonie de nomination des filles, ou sur celui de la circoncision de son fils ou de son petit-fils pour vivre plus intensément ces moments exceptionnels.

 Pour un garçon cette joie doit s’intensifier pendant les jours qui séparent la naissance de la cérémonie de la circoncision (mila). Le Séfer yéssod véchorech ha’avoda précise : « Celui qui a eu le mérite d’avoir un garçon doit ancrer en lui une joie intense dès le moment de la naissance ». Heureux l’homme qui, jour après jour, attend avec une joie grandissante ce moment, et qui se demande : « Quand aurai-je enfin le mérite de faire entrer mon fils dans l’alliance d’Avraham ? »

Or, comme toujours lorsque l’enjeu spirituel est grand, les difficultés se multiplient. Des jours aussi importants sont souvent gâchés par la fatigue extrême liée aux préparatifs de la cérémonie et à l’émotion qui lui fait suite. De plus, les parents découvrent des responsabilités nouvelles lors d’une première naissance. Lorsque leur famille comporte déjà d’autres enfants, les parents doivent continuer à assumer leurs obligations familiales. Ces difficultés peuvent empêcher d’éprouver l’élévation spirituelle liée à la mitsva.

L’aide d’un mohel compétent, expérimenté et à votre écoute contribuera à supprimer les incertitudes et les craintes que les parents ressentent alors naturellement.  

 

 

(c) R’ Eliyahou Bakis. Ce texte fait partie de l’introduction d’un livre en français en cours de préparation sur la brit-milah.