Une réception suit la cérémonie. Au cours de ce repas, il est bon que du pain soit servi [1].
A la fin de ce repas, comme en d’autres circonstances, les personnes ayant consommé du pain réciteront la Birkat hamazon.
La source de ce repas qui suit la milah [2] se trouve notamment dans le verset suivant : וַיִּגְדַּ֥ל הַיֶּ֖לֶד וַיִּגָּמַ֑ל וַיַּ֤עַשׂ אַבְרָהָם֙ מִשְׁתֶּ֣ה גָד֔וֹל בְּי֖וֹם הִגָּמֵ֥ל אֶת־יִצְחָֽק׃ « L’enfant grandit, il fut sevré. Abraham fit un grand festin le jour où on sevra Yits’hak » (Béréchit/Genèse 21, 8). Il est enseigné que en décomposant le mot הִגָּמֵ֥ל, on obtient les lettres hé et guimel (5+5=8) suivi des lettres mem et lamed qui forment le mot מל signifiant « a circoncis ». De ce fait, l’interprétation du verset devient : « au huitième jour où Abraham circoncit son fils Isaac, il fit un grand festin » [3].
Lors de la bénédiction concluant le repas suivant la circoncision, on n’oubliera pas d’inclure les bénédictions spécifiques de ce jour : il s’agit de bénédictions pour l’enfant et ses parents, mais aussi pour le Mohel, pour le sandak. Sont ajoutés aussi de bons vœux pour la venue du Messie.
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NOTES
[1] Selon la coutume d’Alger, on commence toujours par une coupe de vin sur laquelle la bénédiction est prononcée par un Cohen (Simon Darmon, 1995, p. 420).
[2] Harokéah 117 et R’ ‘Hayé Adam, cit. par R’ S. Darmon (1995), Le Livre de nos Coutumes selon Ribach, Rachbats, Rachbach et R. Yéhouda Ayache, 2ème Ed., p. 324.
[3] La séouda de Yitro pourrait être un repas offert suite à sa conversion et donc sa mila.
(c) R’ Eliyahou Bakis. Ce texte fait partie d’un livre en français en cours de préparation sur la brit-milah.