Les personnes ayant subi la première opération (milah au sens strict) sont « déprépucées ». Pour autant elles ne sont pas circoncises conformément à la loi juive.
Une deuxième intervention est nécessaire, la péria’ qui est effectuée immédiatement après la milah. Le Mohel procède manuellement à une déchirure longitudinale de la muqueuse restante. C’est un déchirement de la peau située à la base du prépuce et son repliement afin de découvrir le gland.
Le « mohel » pratique traditionnellement cette déchirure avec ses ongles, et il retrousse la peau le long du membre. Au 19ème siècle, ce sujet a été source de conflit en France entre les Juifs modernistes et ceux qui entendaient faire prévaloir la tradition (péria’ manuelle).
Certaines raisons ont été avancées pour expliquer cette mitsva :
– La péria’ limite le saignement ;
– Elle évite les douleurs que ressentent parfois les non-circoncis lors de la rupture du frein du prépuce (languette de peau élastique située à la partie inférieure du gland qui empêche le prépuce de trop s’éloigner du gland. S’il est trop court, le frein peut se casser lors d’un rapport sexuel) ;
– Elle semble éviter que le prépuce ne repousse en recouvrant l’organe de nouveau ;
– Des avantages spirituels supplémentaires sont enseignés par les kabbalistes.
(c) R’ Eliyahou Bakis. Ce texte fait partie de l’introduction d’un livre en français en cours de préparation sur la brit-milah.